Pour les artisans et les designers chinois, les boîtes à Bijoux ont toujours été plus que de simples objets utilitaires. Ces contenants pour les bibelots, les bijoux et les jeux étaient souvent recouverts d’une épaisse couche de laque jusqu’à ce que leur surface puisse être sculptée et polie. Au-delà de la laque, les artisans fabriquaient des boîtes en os sculpté ou en argent filigrané (fabrication artisanale). La technique européenne du cloisonné était également un traitement utilisé sur les coffrets chinois, tout comme des traitements similaires tels que le nielle.
La forme des coffrets de rangement de bijoux chinois
L’une des caractéristiques les plus intrigantes des rangements à bijoux chinois, outre la gamme de matériaux et les techniques utilisés pour les produire telle que le nacre, est qu’elles ne sont pas nécessairement carrées ou même rectangulaires. Les boîtes chinoises sont souvent peu profondes et circulaires, avec des côtés droits et finement sculptés. D’autres boîtes sont lobées, ressemblant par exemple à des pentagones en forme de fleur. Il y a aussi les octogones, dont les bases et les couvercles ont souvent des côtés légèrement incurvés qui se rejoignent au milieu, où les boîtes peuvent être ouvertes pour révéler leur contenu. un coffret à bijoux est d’ailleurs souvent recouvertes de velours rouge à l’intérieur afin de ne pas abimer votre bracelet, votre collier ou votre bague préférée.
La chinoiserie et le japanning
En Europe, à partir du XVIIe siècle, deux termes contradictoires décrivaient les influences de l’art asiatique sur l’Occident. L’un était la chinoiserie, qui est un mot français décrivant les motifs chinois dans tous les domaines, de l’architecture à la poterie. L’autre terme était japanning, qui désignait plus particulièrement les techniques de laquage des meubles et des objets décoratifs.
Le mot japanning suggère que ces techniques de laquage soient originaires du Japon et, en fait, au cours des siècles qui ont suivi, de nombreux spécialistes ont cru que c’était le cas. Mais il est aujourd’hui largement admis que les objets en laque sont originaires de Chine, et que ses artistes ont migré vers des endroits comme le Japon et la Corée pour pratiquer et vivre de leur commerce.
La fabrication des boîtes à bijoux Chinoise
La plupart des boîtes précieuses laquées commençaient par une armature de bois si la boîte était grande, un matériau semblable à de la boue si la boîte était de taille moyenne, ou du chanvre si elle était petite. Elles étaient très pratiques pour y ranger les colliers, les bracelets, et les boucles d’oreilles. D’innombrables couches de laque étaient appliquées sur l’armature, chacune devant sécher avant qu’une autre ne puisse être appliquée. Parfois, 200 à 300 couches étaient appliquées sur une seule pièce, chacune d’entre elles étant poncée d’abord avec de la cendre de charbon puis de la cendre de corne. La sculpture et l’incrustation venaient plus tard et prenaient tout autant de temps.
Les boîtes chinoises faites de métaux comme le cuivre et l’argent étaient émaillées pour reproduire du cloisonné, une technique importée en Chine du Proche-Orient. De fins fils métalliques séparaient les émaux à la surface de la boîte pour pouvoir créer de nombreuses sculptures. Depuis les gerbes de fleurs délicates jusqu’aux dragons crachant du feu. En fait, de nombreuses boîtes en bois laqué cloisonnées produites en Chine ont été fabriquées pour être exportées en Europe. Depuis, la demande n’a jamais cessé en Europe. Ces emblématiques Boîtes à Bijoux Chinoises sont aujourd’hui conçue avec des outils plus performants mais avec des méthodes très similaires à celles utilisées autrefois. Aujourd’hui, ces coffres ornés de beau dessins possèdent souvent des tiroirs, deviennent parfois mêmes des boîtes à bijoux musicale