Il est prouvé que l’industrie de la mode a un impact très négatif sur l’environnement. Les acteurs de ce domaine et les consommateurs doivent impérieusement prendre conscience de cette réalité afin d’opérer certains changements comportementaux.
Emission de gaz à effet de serre en grande quantité
Sachez que 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre proviennent de l’industrie de la mode. Ce pourcentage est plus important que celui combiné de tous les vols internationaux et de la navigation maritime. Les émissions de CO2 de la mode sont responsables de 35% des microfibres plastiques rejetées dans les océans et de 20% de la pollution industrielle des eaux.
L’impact des activités liées à la mode est amplifié par la demande croissante de fabrication de vêtements. Il s’avère que les niveaux de production d’aujourd’hui sont supérieurs à ceux enregistrés dans le passé. On parle de plus en plus de « fast fashion », une tendance qui a donné lieu à la création de nouvelles collections et de nouveaux produits de mode. Celle-ci a entrainé l’emploi de matériaux non durables et une augmentation des déchets dans les étapes de production et de vente au détail. On constate chaque année, la destruction de milliers de vêtements invendus.
Le secteur de la mode nécessite une révolution afin de diminuer son empreinte écologique. Les acteurs doivent adopter un comportement plus durable pour limiter leur impact sur l’environnement. Vous pouvez découvrir en un clic la mode éthique et responsable qui doit être vulgarisée aux 4 coins de la planète.
Influence des fashion weeks sur l’environnement
Chaque année, sont organisées les fashion weeks. Le plus souvent, il y en a une en février pour la collection automne/hiver, et une autre en septembre pour la collection printemps/été. Pendant la fashion week, sont dévoilées les dernières créations de mode. On note que ces semaines particulières ont une influence sur le climat car leur empreinte carbone est assez élevée. En effet, dans le cadre d’une fashion week, les déplacements se font en masse. En plus des moyens de transport utilisés, il y a l’hébergement des personnes et tout le gaspillage de ressources occasionné. Il est nécessaire aussi d’inclure les activités de presse et la mise en place des différents espaces.
Solutions pour une industrie de la mode plus durable
Pour améliorer la durabilité dans le secteur de la mode, il faut faire attention à l’utilisation du textile et des matériaux. On encourage l’exploitation de matériaux plus durables et moins polluants afin de réduire au minimum les conséquences environnementales lors de la fabrication, du lavage et du recyclage.
Le recours aux énergies renouvelables est vivement souhaité. Les émissions du secteur de la mode pourraient être diminuées d’environ 50 % si les entreprises intègrent au moins 60 % d’énergie renouvelable dans leurs processus.
Une autre solution est d’augmenter la performance énergétique en diminuant la consommation d’énergie dans l’accomplissement des mêmes tâches. Par exemple, il faut actuellement 10 000 litres d’eau pour fabriquer une seule paire de jeans. Cette quantité peut être réduite en adoptant certaines pratiques plus écolos.
Il est également recommandé d’opter pour des matériaux recyclables de nouvelle génération et d’abandonner tous les matériaux qui produisent des microfibres plastiques. Concernant la production de vêtements, celle-ci doit être en adéquation avec la demande afin d’éviter la surproduction et les déchets qui en résultent.
Le rôle des consommateurs
Il convient de noter que les consommateurs ont un rôle à jouer dans la réduction de l’impact de la mode sur l’environnement. Ces derniers peuvent changer certaines habitudes. Il s’agit principalement de faire des réparations de leurs vêtements, de les donner et d’acheter en fonction de la qualité plutôt que de la quantité. Il s’avère des consommateurs n’utilisent jamais jusqu’à 40% des vêtements achetés dans certains pays.
La bonne nouvelle est le constat d’une augmentation de la prise de conscience. En effet, nombreux sont les consommateurs qui font des achats plus raisonnables. Ils évitent d’acheter plus qu’il n’en faut. D’ailleurs cette précaution leur permet de faire des économies. Plus de la moitié des consommateurs considère les actions environnementales et sociétales des marques. Un tiers d’entre eux ont déjà abandonné l’achat de vêtements d’une marque spécifique en raison de ses pratiques environnementales problématiques. Cela met en évidence le pouvoir des consommateurs pour insuffler le changement.
